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Le blog d'Hélène Loup
14 novembre 2020

A propos du 11 novembre, l'offensive des Vosges (août 1914) vécue par un jeune ambulancier, Charles Leleux

14/18 – POUR QUELQUES SEMAINES SEULEMENT

Contée-spectacle à quatre, Bertrand, Josiane, Martine et moi

 

 Contée de Hélène, tirée et adaptée de :

FEUILLES DE ROUTE D'UN AMBULANCIER de 1914 à 1915, par CHARLES LELEUX,

publié en vingt exemplaires l'année 1915.

Trouvable et lisible sur le Net

 

MERCREDI 19 AOÛT 1914

Nous nous apprêtons à descendre vers le nord ce Mont Donon que nous avons eu tant de mal à monter par l'ouest ce matin. Nous entendons toujours le fracas de la mittraille et du canon, pas très loin sur notre droite. Et soudain, pendant un instant de silence, cet appel :

    • Ohé ! De l'ambulance !

Ce sont des brancardiers. Ils portent trois civières. Les hommes se précipitent, tous joyeux !

    • Des blessés ! Enfin des blessés à soigner ! Ne vous en faites pas, les gars. On va bien s'occuper de vous !

    • Prenez-les dans vos fourgons, dit un brancardier. Ce n'est pas un endroit pour soigner des blessés, ici !

    • Mais ce n'est pas réglementaire du tout ! s'exclame le médecin-chef. D'ailleurs nos fourgons sont pleins jusqu'au toit tous les six ! Où voulez-vous qu'on les mette ?

    • [coup du coude droit de Paul-Edouard à Charles] Charles, je sais, moi, où les mettre. Venez m'aider, les gars !

Et en quelques minutes chacune des trois civières est hissée, avec mille précautions, et solidement arimée sur le toit d'un fourgon. A côté, un ambulancier vient se jucher. Je ne sais pas comment il tient, mais il est attentif à son malade.

Et notre convoi repart, avec ses blessés, et tant pis pour le réglement !

 

Nous commençons à descendre le Mont Donon ...prudemment. Car, dans les Vosges, si les sommets sont plats, étendus même, les pentes sont raides, voire abruptes, surtout dans ce massif du Donon. Il est situé au nord des Vosges. Ses trois sommets, 1000 à 1360 m., se voient de très loin, et d'en haut, on voit très loin. Mais ce n'est pas seulement pour cela qu'ils ont été si disputés en 70, et déjà par les Gaulois et les Germains. C'est que ce massif est à la fois une borne, une limite, mais aussi, grâce à ses cols, un lieu de passage entre, à l'Ouest, la France, à l'est l'Alsace tout juste libérée et, au-delà la forêt noire, l'Allemagne ; entre, au sud, les Vosges, elles aussi libérées, et au nord, la Lorraine dont la partie mosellane avait été, est toujours annexée, mais pour plus pour longtemps.

Nous descendons donc, passons les virages exposés à l'artillerie et arrivons enfin en bas sans dommage. La Lorraine mosellane nous accueille, verte, silencieuse, paisible. Si paisible que les hommes en improvisent une chanson :

2

[chanté] En passant par la Lorraine avec nos fourgons

Nous allons soigner les blessés

Avec nos fourgons dondaine ô ô ô !

Nous les ambulanciers.

 

Les ambulanciers, ce sont les gars de l'ambulance, ces toutes nouvelles unités composées d'une cinquantaine de soignants, médecins, infirmiers, assistants, et de six fourgons chargés de matériel médical et tirés par des chevaux. Mission : suivre les troupes en marche, installer leur hôpital de campagne à l'arrière des combats, accueillir les blessés amenés par les ambulanciers, leur donner les soins d'urgence, les préparer au long voyage de retour, et les confier à ceux de la logistique, du train, comme on dit aussi, qui les rapatriera vers les hôpitaux de l'arrière. Et comme cela, ils n'arriverons plus pleins d'asticots et de gangrène comme autrefois, enfin, ceux qui arrivaient. Nous allons en sauver beaucoup !

[chanté] En passant par la Lorraine avec nos fourgons,

... Ca fait sept heures qu'on marche

Et bientôt le soleil va se coucher

[parlé] Major, c'est encor loin ?

    • Nous arrivons, les gars. Vous voyez ce clocher à la curieuse forme byzantine ? C'est là qu'on nous attend. A Saint-Quirin.

Et le major, le médecin-chef, ajoute :

    • C'est le pays de mes parents. J'y ai passé bien des vacances, quand ils étaient encore en vie.

Sa voix tremble, soudain.

 

Et c'est vrai qu'on nous attend ! D'abord le vaguemestre, avec sa sacoche pleine de lettres, nos premières nouvelles depuis notre départ !

Et ce camion qui vient vers nous à toute allure. Il amène un artilleur blessé là-haut sur le Donon. Mais le malheureux est bizarrement affalé en travers du siège, les jambes pendantes au-dehors, les pieds frôlant la roue. Le conducteur nous dit :

    • Le pauvre gars vient de passer.

Un grand silence s'abat sur notre ambulance. C'est notre premier mort français, le premier qu'il va nous falloir enterrer.

Alors le médecin-chef, s'arrachant au cercle des villageois qui l'ont reconnu et sont venus le saluer, nous dit :

    • Nous le mettrons en terre demain. Les morts peuvent attendre, pas les vivants. Et ils arrivent. Nous allons installer notre hôpital dans cette grande salle de café. Il faut tout de suite disposer un bon lit de paille autour de la pièce le long des murs pour les blessés. Puis au milieu, il faut installer six grandes tables, une par major, par médecin, recouvertes d'une couverture, pour y poser les blessés, et aller chercher ceux que nous avons amenés.

Nous nous empressons. Et les blessés arrivent. Quarante-trois, je les ai comptés, les debouts, les assis, les couchés. C'est ainsi qu'il fallait les classer, pour la logistique.

Et notre première ambulance fonctionne jusque tard dans la nuit à la lumière crue des lampes à acétylène : blessures par balles, éclats d'obus, graves, bénignes, isolées, multiples, terribles, et même curieuses, comme ces deux joues transpercées par la même balle sans aucun autre dommage ; un cerceau que je fais pour un pied trop douloureux, et toutes ces lettres que nous écrivons sous la dictée. Puis, fatigués, nous allons prendre quelques heures de repos dans la paille d'une grange transformée en dortoir.

3

JEUDI 20 AOÛT 1914 - 4h et 1/2 du matin

Quand je sors de ma grange-dortoir, une unité logistique est déjà en train d'installer nos blessés dans des voitures, des camions, des calèches, même des chars à bancs, enfin tout ce qui roule et porte. Le convoi s'ébranle. Certains blessés se soulèvent pour nous saluer.

    • Bonne route, les gars ! Et bonne chance !

 

Et maintenant : le mort a été enterré ; le médecin-chef revient de son pélérinage cimetière-maison de famille ; les fourgons sont chargés ; tout est prêt ! Alors, en avant !

Droit vers l'est, là où le canon tonne !

[chanté] En passant par la Lorraine avec nos fourgons,

La Lorraine bientôt libre

Aussi libre que l'Alsace ô ô ô !

[parlé] Et nous arrivons !?

Il n'est que 11h du matin quand déjà nous descendons vers Lettenbach, un petit village blotti au creux d'un vallon profond bien protégé par de hautes crêtes escarpées. C'est que, tout au fond de ce vallon de Lettenbach, il y a, dans un parc magnifique, un hôpital, un véritable hôpital pour militaires allemands convaslescents.

Mais des militaires allemands, il n'y en a plus ! Depuis six jours que l'offensive des Vosges a commencé, les Allemands ne cessent de reculer et les français d'envoyer des bulletins de victoire :

    • Il y en a pour quelques semaines seulement !

    • Partis aux moissons, rentrés aux vendanges !

 

Euh... Il reste un militaire allemand : l'officier gestionnaire de l'hôpital qui nous attend raide, sanglé dans son dolman bleu aux boutons parfaitement astiqués, et qui nous explique, dans son baragouin, qu'il est là pour nous faire voir l'hôpital.

    • Eh, Charles ! Moi je crois qu'il est surtout là pour voir l'emplacement des batteries d'artilleurs françaises et le dire à ses congénères, oui ! Il doit avoir un téléphone bien caché !

    • Chut !!! Tais-toi ! Il doit certainement comprendre le français !

 

Je n'aurai pas le temps de m'en assurer. Il est à peine midi que déjà les premiers camions chargés de blessés pénêtrent dans le parc. Tant de camions, et tant de blessés ! Tant de blessés que l'hôpital, vide à notre arrivée, est maintenant plein à craquer ! Tant de blessés que notre deuxième ambulance fonctionne sans un seul instant de répit de midi à onze heures du soir.

Mais que s'est-il donc passé ?

 

Et c'est épuisés, éprouvés, inquiets aussi, qu'enfin nous sortons chercher un peu de douceur dans ce parc aux arbres centenaires. Il semble si paisible, sous ce ciel piqueté de myriades d'étoiles scintillantes !

Mais cette paix n'est qu'une apparence. Là-haut, sur les pentes boisées du Donon, des hommes continuent de s'entretuer dans le pire des combats, le combat de nuit.

Que ce passe-t-il donc ce jeudi 20 août 1914 ?

 

Ce que se passe, Charles Leleux, comme le le reste de la population, ne devait l'apprendre que bien plus tard, et encore qu'en partie.

Mais aujourd'hui on sait. Les archives ont été ouvertes.

Depuis six jours, c'est volontairement que les Allemands reculaient, laissaient les Français s'avancer, pour mieux pouvoir les prendre en tenaille entre leur sept armées : les deux basées l'une en Alsace et l'autre en Lorraine, et les cinq qui, depuis la déclaration de guerre, faisaient le grand tour en se frayant un passage de vive force à travers la pauvre Belgique ; les cinq armées qui viennent de pénêtrer en France, sans obstacle notable désormais jusqu'à Paris, et dans le dos des forces françaises.

A ce signal, selon le plan prévu, les deux armées allemandes d'Alsace et de Lorraine ont brutalement contre-attaqué avec tous leurs effectifs intacts et leur armement supérieur à celui des Français. Ils possédaient en particulier cette nouvelle arme qui allait s'avérer si meurtrière que la façon de combattre en sera définitivement changé : la mitrailleuse.

 

Et les Français, sur les crêtes ? Ils résistent vaillamment. Certes, ils ne sont que l'avant-garde des troupes en marche. Mais les renforts vont arriver, une armée et peut-être deux, ils le savent, on le leur a dit, c'est prévu. Il faut seulement qu'ils tiennent bon, coûte que coûte, jusqu'à leur arrivée, surtout ceux du Donon, cette clé stratégique. Alors ils ont tenu. Et il leur en a coûté, car les renforts ne sont jamais arrivés.

L'état-major français les avait réquisitionnés avec toutes les troupes disponibles pour aller arrêter l'avancée allemande vers Paris.

 

Et là-haut, sur les crêtes, malgré toute leur pugnacité, les Français n'ont pas pu empêcher les allemands de se réinstaller partout, même dans le Donon.

Mais deux généraux français, formés à la nouvelle école de "l'offensive à outrance", se sont mis en tête de reconquérir ce mont mythique et glorieux. Et ils ont lancé ce qui restait de "diables bleus", les premiers chasseurs alpins vêtus de bleu, à l'assaut d'une position désormais en flêche, renforcée de fossés et barbelés, et de nuit.

[chanté sur l'air de la chanson de Craonne] C'est au Donon,

C'est dans les Vosges

Qu'on va laisser la peau

Car nous sommes tous condamnés,

Nous sommes les sacrifiés.

 

VENDREDI 21 AOÛT 1914

Les diables bleus ont combattu toute la nuit. Ils ont réinvesti non pas le Grand Donon, trop exposé avec son restaurant, mais le Petit Donon, avec sa cuvette protectrice. Seulement ils n'étaient plus assez nombreux pour tenir la position et, au matin, les derniers survivants ont dû à leur tour battre en retraite définitivement.

D'ailleurs l'état-major français avait envoyé l'ordre de repli général.

 

La bataille du Donon a fait 1048 morts français et à peu près autant de morts allemands. Les Vosgiens, les Lorrains, les Alsaciens ne l'ont jamais oublié. Aussi à la guerre suivante, vingt-cinq ans plus tard, pendant cette drôle de période qu'on a appelé l'Occupation, plusieurs passeurs prendront comme nom de guerre Donon ; et aussi l'un des chefs de la résistance alsacienne, mon père, Pierre Schumacher.

Son frère, Marcel, enfin remis de la terrible blessure qui l'avait laissé pour mort, commandait, lui, dans le maquis de Montpellier sous le nom de Sernin. Mais ça, c'est une autre histoire, une autre époque, une autre guerre, une autre génération sacrifiée.

 

VENDREDI 21 AOÛT 1914 – Jour néfaste.

La nouvelle de la retraite s'est répandue comme une traînée de poudre du haut en bas de l'hôpital. Les blessés qui peuvent marcher ou seulement se traîner quittent précipitammant leurs lits pour gagner la route de France. Tout plutôt que d'être prisonniers des Allemands. Ils font peur.

Et les autres, ceux qui ne peuvent pas se lever ? Ils appellent, ils prient, ils supplient, pleurant et joignant les mains :

    • Charles, emmène-moi !

    • Paul-Edouard, ne me laisse pas !

    • Major, regardez comme il a l'air content, l'autre, l'Allemand !

 

Alors... alors tant pis pour le réglement. Nous entassons des blessés sur les toits des fourgons, sur les sièges des cochers, partout où nous trouvons une minuscule petite place, jusqu'à ce que :

    • Charles, je n'ai pas réussi à le caser, celui-là. Il n'est pas bien gros, pourtant.

    • Paul-Edouard, il faut partir ! Les combats sont presque sur nous ! Major ?!

Mais le major ne parvient pas à se décider à abandonner ses blessés les plus vulnérables. C'est alors qu'un des médecins s'avance. C'est un grand garçon encore blond, aux yeux noirs très doux. Il est un peu pâle mais bien résolu. Il dit :

    • Il est impossible de laisser nos blessés à la garde de cet allemand douteux. Un de nous doit demeurer auprès d'eux. Et puisque je suis le plus jeune médecin de l'ambulance, c'est à moi de rester.

Aussitôt trois ambulanciers s'écrient :

    • Et moi aussi !

    • Moi aussi !

    • Et moi !

Et ils sont restés.

    • Charles, crois-tu que la "Convention de Genève" suffira à les protéger ?

    • Je l'espère, Paul-Edouard ! Je l'espère !

 

Notre convoi part à toute allure. Les combats sont sur nous à présent. En haut des crêtes escarpées, de chaque côté de ce vallon de Lettenbach, des batteries d'artilleurs se sont installées qui échangent, au-dessus de nos têtes, des tirs nourris et incessants dans un vacarme infernal.

    • Charles, tu crois qu'on sortira vivant de cette affreuse cuvette ?

    • Il faut que l'artillerie française tienne bon, Paul-Edouard !

Et l'artillerie française tient bon. Elle ne laisse même pas passer un de ces avions de reconnaissance ennemis en forme de rapace... Ou est-ce notre aviation qui les a arrêtés ?

Nous sortons de la zone des combats et arrivons enfin à la route de France. Elle est complètement embouteillée de troupes, de caissons, de camions, de fourgons. Quant aux bas-côtés, ils sont envahis par les blessés, nos blessés, qui s'aident de bâtons, s'accrochent aux véhicules, prêts à tout, à rouvrir leurs blessures, à raviver leurs douleurs, plutôt que de tomber entre les mains de cet ennemi qui fait peur.

 

Nous nous joignons à ce flot. Comme on avance lentement sur cette route encombrée. Mais l'artillerie française tient bon. Et enfin nous apercevons le clocher à la curieuse forme byzantine. Nous arrivons à Saint-Quirin.

Et c'est alors que je les vois, de chaque côté de la route, les Lorrains, qui nous regardent nous en aller. Je baisse la tête pour ne pas voir ces visages désolés et, pour certains, tordus par l'angoisse ; surtout ces deux, là-bas, ce couple qui, hier matin, m'avait si bien régalé d'un immense bol de café au lait accompagné de grandes tartines de pain grillé et largement beurré.

Les Allemands vont revenir. Il y aura des représailles. Et les plus féroces s'abattront sur ceux qui nous ont le mieux reçu. Ce n'est pas pour cela que je suis venu, non, ce n'est pas pour ça !

Et le médecin-chef qui ne quitte pas des yeux sa chère maison familiale et la regarde comme on contemple l'être aimé qui va mourir, ce n'est pas pour ça qu'il est venu, non, ce n'est pas pour ça !

 

Mais on dirait que notre retraite semble s'organiser. Là-bas, à l'entrée de Saint-Quirin, là où s'était tenu le vaguemestre, il y a un général français qui divise notre foule vers trois routes distinctes et nous regarde défiler. Et sous ce regard, les hommes se redressent, relèvent la tête, reforment ici et là des rangs, et reprennent le pas cadencé, tous, même les blessés, même les ambulanciers, et même moi, Charles Leleux, ma fierté enfin retrouvée.

Une, deux, une, deux...

Et je peux affronter leurs regards.

Une, deux, une, deux...

 

Il est vrai que Charles Leleux ne savait pas, personne ne pouvait savoir, que le lendemain samedi 22 août 1914 devait être le jour le plus meurtrier de la guerre. Français, 23 000 morts. Allemands, 17 000 morts.

Ni que ce mois d'août 1914 allait être le mois le plus meurtrier de la guerre : Allemands, 117 000 morts. Français, près de 300 000 morts.

Et c'est à cause de cette hécatombe que, en décembre suivant, les deux états-majors, finiraient par se décider à changer de stratégie. Plus de guerre de mouvement, la guerre offensive, la guerre napoléonienne ; Mais la guerre de position, on tient le terrain, la guerre des tranchées !

 

 

[se retourner souriante, légère et aller vers le public] Et ils ne savaient pas non plus que cette chanson que sans doute ils chantaient pour se donner la cadence car en quelques mois elle avait conquis toute l'armée au point que même les Tommies, les soldats anglais, la chantaient, et même mes deux moustachus de grands-pères, celui [évoquer du bout des doigts une moustache épaisse raide] qui était dans les tranchées et celui [évoquer du bout des doigts une moustache épaisse rebiquant sur les côtés] qui était dans l'intendance, Eh bien ils ne savaient pas que, cette chanson, on la chanterait encore non seulement vingt-cinq ans plus tard, à la guerre suivante, mais encore un siècle après, pour se donner la cadence, comme ça :

Une deux, une deux, une deux, gauche droite, gauche droite, gauche droite,

[chanté ensemble] Quand Madelon vient nous servir à boire

Sous la tonnelle on frôle son jupon

Et chacun lui raconte une histoire,

Une histoire à sa façon

La Madelon

La Madelon pour nous n'est pas sévère

Quand on lui prend la taille ou le menton

Elle rit c'est tout l'mal qu'ell' sait faire

Madelon ! Madelon ! Madelon !

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