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Le blog d'Hélène Loup
24 janvier 2012

LES "CONTES DE PAROLE"

Pulié sur le site "Bien vieillir" de Henri Charcosset

http://bien.vieillir.perso.neuf.fr

 

LES CONTES DE PAROLE

 

  Un conteur se sert de la parole pour conter ses histoires. La parole est à la fois son outil et son principal matériau. La voix (ou les gestes dans le cas des sourds-muets), son instrument. La puissance de séduction de la parole reste, même pour lui, surtout pour lui, une énigme. Bien des contes, dits « contes de paroles » par certains conteurs, témoignent de cette fascination étonnée. Le conteur s’interroge sur son art comme le dramaturge qui fait « du théâtre dans le théâtre », et cela depuis toujours.

  Les conteurs actuels connaissent presque tous ce petit conte de parole venu de Turquie.

 

L E   S E R M O N   D E   N A S R E D D I N   H O D J A

(ou Joha, ou Ch’ah, et il a bien d’autres noms, dans le reste du Maghreb)

  Nasreddin Hodja venait d’arriver dans cette ville. Sa réputation de surprenant parleur l’avait précédé. Quand il se présenta à la mosquée, les gens lui demandent :

-         Nasreddin, parle, dis-nous quelque chose.

-         Est-ce que vous savez de quoi je dois vous parler ? interrogea le Hodja.

-         Non, nous ne le savons pas, répondirent les gens.

-         Si vous ne le savez pas, il est inutile que je perde mon temps avec des ignorants tels que vous, rétorqua le Hodja.

  Et il se tut.

  La semaine suivante, les gens s’étaient préparés. Ils demandèrent à nouveau :

-         Nasreddin, parle, dis-nous quelque chose.

-         Est-ce que vous savez de quoi je dois vous parler ? répondit encore le Hodja.

-         Oui, nous le savons.

-         Si vous le savez, il est inutile que je perde mon temps à vous le répéter.

  Et Nasreddin se tut derechef.

  La semaine d’après, les gens, qui s’étaient longuement consultés, réclamèrent en chœur :

-         Nasreddin, parle, dis-nous quelque chose.

-         Est-ce que vous savez de quoi je dois vous parler ? dit le Hodja imperturbable.

-         Oui ! Nous le savons ! répondit une moitié de l’assemblée.

-         Non ! Nous ne le savons pas ! répondit l’autre moitié de l’assemblée.

-         Si c’est ainsi, que ceux qui savent racontent à ceux qui ne savent pas, conclut Nasreddin.

  Et il s’en alla sans ajouter un mot.

D’après « Sublimes paroles et idioties de Nasr Eddin Hodja » – Poebus – p.23

 

    Dans ce petit récit, le narrateur s’amuse à surprendre le public. A ce conte répond souvent  un conte juif qui comporte lui aussi trois fois la même question et une réponse différente à chaque fois.

 

LE RABBIN ET LE SEIGNEUR POLONAIS

  Autrefois, il y avait, en Pologne, un seigneur qui aimait bien tuer les juifs. «Parce que,» disait-il, «ils font tout à l’envers, ces juifs : ils lisent de droite à gauche ; ils se balancent d’arrière en avant ; ils couvrent leur tête dans leur lieu de prière ; ils sont très différents des autres ; il faut donc les tuer ! »                                                                 

(Ce n’est pas moi qui le dis ! C’est le seigneur polonais !)

  Or, un jour, le seigneur polonais pensa :

(Car même un seigneur polonais peut penser quelquefois)

-         Pourquoi les juifs sont-ils ainsi, bizarres, différents de tout le monde, à faire tout à l’envers?

  Et il eut envie de savoir.

(Car même un seigneur polonais peut désirer savoir, parfois)

  Il alla trouver un rabbin et lui dit :

-         Rabbin, explique-moi pourquoi, vous, les juifs, vous êtes comme ça, bizarres, différents de tout le monde, à faire tout à l’envers. Et si ton explication me plaît, peut-être que toi, je ne te tuerai pas.

-         Je veux bien t’expliquer, je veux bien t’enseigner, répondit le rabbin. Mais pour pouvoir devenir mon élève, tu dois être capable de répondre à au moins une de mes trois questions.

  Le seigneur polonais, sûr de pouvoir répondre aux questions d’un juif, même rabbin, répliqua, amusé :

-         Pose donc tes questions.

  Alors le rabbin commença à se balancer d’arrière en avant et dit :

-         Deux hommes, deux voleurs, entrent dans une maison par la cheminée. L’un en ressort blanc. L’autre en ressort noir. Lequel des deux va se laver?

  Le seigneur polonais s’exclama :

-         C’est évidemment celui qui est ressorti noir qui est allé se laver. Il avait besoin de se laver. Il est allé se laver.

      Celui qui est ressorti blanc n’avait pas besoin de se laver. Il n’est donc

      pas allé se laver.

  Mais le rabbin lui dit :

-         Tu n’as rien compris. Celui qui est ressorti noir a vu celui qui était ressorti blanc. Il a cru qu’il était blanc lui-même, qu’il n’avait pas besoin de se laver. Donc, il n’est pas allé se laver.

      Tandis que celui qui est ressorti blanc a vu celui qui était ressorti noir. Il a

      cru qu’il était noir lui-même, qu’il avait besoin de se laver. Donc, c’est

      évidemment celui qui est ressorti blanc qui est allé se laver.

  Le seigneur polonais était un peu perturbé. Mais c’est vrai qu’en réfléchissant bien, cela se comprenait.

-         Pose-moi ta deuxième question, dit-il au rabbin. Et cette fois, je suis sûr de pouvoir répondre.

  Alors le rabbin recommença à se balancer d’arrière en avant et dit :

-         Deux hommes, deux voleurs, entrent dans une maison par la cheminée. L’un en ressort blanc. L’autre en ressort noir. Lequel des deux va se laver?

  Le seigneur polonais s’exclama :

-         Tu ne me la feras pas deux fois !

     C’est évidemment celui qui est ressorti blanc qui est allé se laver. Car il a

     vu celui qui était ressorti noir. Il a cru  qu’il était noir lui-même, qu’il avait

     besoin de se laver. Donc il est allé se laver.

      Tandis que celui qui est ressorti noir a vu celui qui était ressorti blanc. Il a

      cru qu’il était blanc lui-même, qu’il n’avait pas besoin de se laver. Donc il

      n’est pas allé se laver.

  Mais le rabbin lui dit :

-         Tu n’as rien compris. Des voleurs n’entrent pas deux fois dans une maison si pauvre qu’il n’y ait pas un miroir. Cette deuxième maison est une maison riche. Il y a donc un miroir. Celui qui est ressorti blanc a vu dans le miroir qu’il était blanc, qu’il n’avait pas besoin de se laver. Donc il n’est pas allé se laver.

      Tandis que celui qui est ressorti noir a vu dans le miroir qu’il était noir,

      qu’il avait besoin de se laver. Donc c’est évidemment celui qui est ressorti

      noir qui est allé se laver.

  Le seigneur polonais était très perturbé. Mais c’est vrai qu’en y réfléchissant vraiment bien, cela se comprenait.

-         Pose-moi ta troisième question, dit-il au rabbin. Et cette fois, dans tous les cas, je suis sûr de pouvoir répondre.

  Alors le rabbin recommença à se balancer d’arrière en avant et dit :

-         Deux hommes, deux voleurs, entrent dans une maison par la cheminée. L’un en ressort blanc. L’autre en ressort noir. Lequel des deux va se laver?

  Le seigneur polonais, tout content, s’écria :

-         Je sais ! Si c’est une maison pauvre, il n’y a pas de miroir. C’est donc celui qui est ressorti blanc qui est allé se laver. Car il a vu celui qui était ressorti noir, il a cru qu’il était noir lui-même, qu’il avait besoin de se laver, donc il est allé se laver.

      Tandis que celui qui est ressorti noir a vu celui qui était ressorti blanc. Il a

      cru qu’il était blanc lui-même, qu’il n’avait pas besoin de se laver. Donc, il

      n’est pas allé se laver.

      Mais si c’est une maison riche, il y a un miroir. C’est donc celui qui est

      ressorti noir qui est allé se laver. Car il a vu dans le miroir qu’il était noir,

      qu’il avait besoin de se laver. Donc il est allé se laver.

      Tandis que celui qui est ressorti blanc a vu dans le miroir qu’il était blanc,

      qu’il n’avait pas besoin de se laver. Donc il n’est pas allé se laver.

  Mais le rabbin lui dit :

-         Tu n’as rien compris. Et je ne veux pas de toi comme élève. Il n’y a rien à tirer de toi. Depuis quand peut-on  ressortir d’une cheminée pleine de suie noire et collante en restant blanc et propre ?

« Le jeu de la répétition dans les contes » - Edisud – p.107 – d’après la conteuse M.-I. Merlet qui tient ce conte du conteur juif polonais Tsvika

 

  Il existe bien des versions de ce conte. En général, il a un objectif directement pédagogique : il rappelle qu’il faut « toujours chercher la question derrière la question », que « c’est ainsi [qu’on doit] étudier le Talmud ». Ou encore qu’avant de répondre à une question, il convient se demander si cette question est une bonne question. Dans cette version d’origine polonaise, le conte d’enseignement a été utilisé pour ridiculiser le fort, le tyran. Le conte de paroles devient alors un moyen d’affirmer la supériorité du faible sur celui qui l’oppresse.

  C’est aussi le cas de ce petit conte venu d’Asie.

   

LE BADAKHCHI ET LE KHAN

  Les badakhchis, habitants du Badakhchan, région autonome du Tadjikistan dans le massif du Pamir, étaient réputés pour leur malice. On prétendait que la meilleure arme de ces gardiens de troupeaux était leur parole. Mais, parmi eux, il y en avait un dont la langue était si affûtée qu’on disait que, rien que par sa parole, il était capable de faire descendre le khan lui même, le seigneur de guerre du pays, de son cheval ce qui est l’humiliation suprême pour un chef de guerre.

  Sa réputation était telle qu’elle finit par arriver aux oreilles du khan. Son honneur était en jeu. Le khan se met sur le chemin du vieux berger et lui dit :

-         On raconte que tu serais capable de me faire descendre de mon cheval rien que par ta parole ! Prouve-le !

-         Seigneur ! répond le badakhchi, te faire descendre de ton cheval, toi, le khan ? Non ! Je n’oserais même pas y songer. Mais si tu avais déjà mis pied à terre, je me ferais fort de t’y faire remonter – « faire remonter sur son cheval » signifiait : mettre en fuite.

-         Vraiment ? Essaye donc ! dit le khan en sautant au sol. J’attends !

-         Je t’ai déjà fait descendre de cheval, seigneur, rien que par ma parole.

-         Tu ne m’y reprendras pas deux fois, s’exclame le khan rouge de colère en bondissant  sur sa selle.

  Le badakhchi a souri et il est parti. Il était déjà bien loin quand le khan a compris qu’il s’y était bel et bien fait reprendre deux fois.

D’après une version reçue oralement.

 

  Le Khan a-t’il tué celui qui l’a ridiculisé ? Le seigneur polonais a-t’il épargné le rabbin ? L’histoire ne le dit pas. Mais dans le conte suivant, le faible parvient à sauver sa vie en prenant son ennemi au piège de sa parole.

 

Benjamin et le calife

  Quand Benjamin se présenta à la porte de la ville, les soldats l’arrêtèrent et lui dirent :

-         Par ordre du Calife, tout juif qui arrive ici doit nous raconter quelque chose. Si ce que tu dis est vrai, tu seras pendu. Si ce que tu dis est faux, tu seras décapité.

  Benjamin réfléchit rapidement, sourit et dit :

-         Vous allez me décapiter.

  Mais si Benjamin était décapité, il avait dit la vérité et aurait dû être pendu. Et si on le pendait, ce qu’il avait dit était faux et il aurait dû être décapité. Mais si on le décapitait il avait dit la vérité et aurait dû être pendu. Et si on le pendait, ce qu’il avait dit était faux et il aurait dû être décapité. Mais si on le décapitait…

Finalement, on le relâcha et le Calife abolit sa loi.

D’après Debout sur un pied – Ecole des Loisirs – N. Jaffe et S. Zeitlin – p.59

 

  Dans ces trois contes, on manipule le sophisme, on joue avec la logique du langage. Ainsi fait cette petite devinette piège :

  Quand un Crétois dit :

Tous les Crétois sont des menteurs, ce Crétois ment-il ?

 

  Il y a la parole malicieuse. Il y a aussi la parole de trop. En général, ces petits récits sont des contes d’humour, comme l’histoire suivante, où les conteurs se moquent d’eux-mêmes.

 

Seifouddine

  Dans les temps anciens vivait, à Khorasan, le conteur le plus admirable du monde. Il se nommait Seifouddine. Quelques centaines de princes et de marchands l’invitaient chaque soir à leur table. Mais il ne venait jamais. Un jour, un riche horticulteur de Boukhara lui offrit un pont d’or. Et il vint. Trois cents invités, bouleversés d’avance, attendaient sa venue.

Au premier récit, tous les yeux s’extasièrent.

Au deuxième, les rossignols firent silence et les pétales des roses effeuillées dans la fontaine s’approchèrent jusqu’au bord de la vasque.

Au troisième, les chiens se turent et chevaux et ânes accoururent sous les murs du palais.

Au trente-septième, les cinquante-deux invités du premier rang s’affalèrent les uns sur les autres épuisés, sept chameaux s’en allèrent en titubant, dix-huit ânes se trompèrent d’écurie.

Au soixante-quinzième, les rossignols tombèrent de leurs arbres et les derniers convives encore éveillés s’effondrèrent, leurs index fichés dans leurs oreilles.

Au deux cent-deuxième, le maître de maison, seul à être resté impavide, vaincu, appela le Sheitan, autrement dit Satan, qui se présenta aussitôt.

-         Délivre-moi, dit l’horticulteur d’une voix exsangue.

-         Pour prix de mon service, répondit le diable, je veux ton épouse bien-aimée, la jeune et belle Saltan Bibi. Je viendrai la chercher demain soir.

  Le marchand fit « oui » d’un souffle exténué. Satan emporta Seifouddine.

  Le soir du lendemain, quand il revint chercher son salaire, son teint était cireux, ses joues creusées, ses yeux cernés d’ombre malsaine. Seifouddine en était à son cinq millième conte quand il l’avait chassé de son enfer. Le marchand lui dit :

-         Saltan Bibi t’attend. Pour te plaire, elle a appris tous les contes du grand Seifouddine et te les dira jour et nuit sans repos.

  Satan épouvanté s’enfuit. L’épouse demeura. Quant à Seifouddine, il est toujours sur terre. Il va disant. Ses contes sont sans fin. Son chemin aussi.

D’après L’arbre d’amour et de sagesse  – Henri Gougaud – Seuil – p.198

 

  Il faut être conteur pour bien comprendre cette historiette. Car nous connaissons bien ce besoin de conter, conter, conter encore. Le temps d’écoute d’un auditeur varie de trois quart d’heure, quand l’auditeur, le conte et le conteur sont moyens, à une heure, voire une heure et demi quand auditeur, conte et conteur sont excellents. Tandis qu’un conteur (tout comme un conférencier) peut continuer sur sa lancée beaucoup plus longtemps. Cela fait partie des toutes premières recommandations faites lors des stages aux débutants enthousiastes et passionnés : nous contons, certes par plaisir, mais nous contons aussi pour le plaisir de nos auditeurs. Tel est le contrat tacite qui nous lie le temps de la contée. En abuser, c’est prendre l’auditeur comme otage et risquer de le dégouter à tout jamais des histoires. Un gâteau, c’est délicieux. Deux, pourquoi pas. Mais au-delà, gare à l’écœurement ! Au-delà de l’humour, ce conte est un avertissement.

  Les conteurs ne sont pas les seuls à manier humour et auto dérision. Les peuples opprimés s’en servent souvent pour résister à l’horreur, fustiger la parole de trop et leur propre naïveté. Qui d’entre nous ne s’est pas, un jour, pris lui-même au piège de la parole de trop ?

 

Contes de Tibbo

  Gourma était le chef, un chef particulièrement stupide, d’un village africain saharien appelé Tibbo et peuplé de gens particulièrement stupides.

  Quand le rezzou, ainsi nommait-on la bande de Touaregs armés qui venait pour la razzia (ou rezzou), fut annoncé, tout le monde se sauva, chef de village en tête (ne doit-il pas donner l’exemple et être toujours le premier ?) dans les champs de mil.
  -    Ah ! pensaient-ils tous, que ces pillards sont bêtes ! Ils viennent toujours quand le mil est haut, prêt à être récolté. Ce n'est pas difficile de se cacher.
  Ils ne pensaient pas, les villageois, que, justement, si le rezzou venait maintenant, c'est que, lui aussi, était caché par le mil.
  Bref ! Tous se cachent. Ils se cachent même très bien. Les nomades pourront les chercher, ils ne les trouveront pas.

  Le chef des Touaregs, sous son voile bleu, sourit. Il sait. D'une voix forte, il dit :    

  -    Je connais bien Gourma, le chef du village de Tibbo. Et lui aussi me connaît bien. S'il est là, il ne manquera pas de répondre à mon salut. D'une voix plus forte, il clame :
  -    La paix soit avec toi, Gourma !
Gourma ricane. Sûr de lui, du fond de sa cachette, il lance :
  -    Ah ! Ah ! Crois-tu, Albadari, que je vais te répondre ? Jamais ! Car si je te répondais, tu me trouverais.
  Albadari, très droit sur son chameau ne bouge pas. Il ne fait pas un geste, pas un mouvement, pas même un clin d'oeil. Il n'en a pas besoin. Deux pillards sont déjà en train d'écarter les tiges et les feuilles de mil qui cachent si bien Gourma. Les autres paysans sont pris aussi. Et les voici tous en route vers le nord. Sur le dur chemin de l’esclavage, Gourma ne cesse de s’interroger :
  -    Ah ! comment Albadari a-t-il pu me trouver ? Comment ?

D‘après Les fameuses histoires du village de Tibbo - André Clair et Boubou Hama - éditions Farandoles – 1977 -  épuisé.

Net : http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=28834

 

  Les contes de paroles font parti des contes facétieux. Mais, les chercheurs ne les répertorient pas dans leurs différentes classifications. Cette expression est, à ma connaissance, une expression de conteur, d’utilisateur du conte. C’est que les points de vue ne sont pas les mêmes. Le chercheur se tient à l’extérieur de son objet de recherche. L’artiste est à l’intérieur. Leur mode de recherche est différent.

  Quand un conteur s’interroge sur son art, il ne peut dépasser une certaine limite, bien connue d’ailleurs des chercheurs qui travaillent en lien avec des artistes, sous peine de se stériliser lui-même. Alors il utilise son propre mode de recherche : son art. Les contes de paroles sont une manière de s’interroger sur sa propre parole. Et d’apporter, peut-être, quelques bribes de réponses.

 

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