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Le blog d'Hélène Loup
12 octobre 2020

LE SILENCE DES ENFANTS - RECIT DE VIE - CONTE-CADEAU

LE SILENCE DES ENFANTS

Récit de vie - Conte-cadeau : traduit par Maria pour que, avec l'accord de Vera, je le conte sur facebook. Merci à elles.

Vera Galassi tient cette histoire de son grand-père, Joaquim Rocha Junior

raconté sur facebook lundi 12 octobre

1° : ADAPTATION EN FRANCAIS POUR LA PAROLE

Dans une grande ferme, vivait un jeune garçon avec sa famille. Un jour, un accident terrible eut lieu. Le père fut tué. Grand fut le chagrin dans le foyer.

Seul le garçonnet continua de jouer deci, delà, essayant d'attraper les chevaux, plongeant dans la rivière, courant après les oiseaux, comme si rien ne s'était passé. Il semblait indifférent à la disparition de son père.

Les gens disaient :

    • Quelle froideur !

    • Quel manque de sentiment !

    • Ce garçon est bizarre !

    • Il n'aimait pas son père, c'est sûr !

    • Existe-il tristesse pire que d'avoir un fils de la sorte ?

Or, un jour que toute la maisonnée était sur la terrasse, un petit oiseau se mit pépier près d'eux. Son chant était si triste qu'il attira leur attention. Ils se demandaient les uns aux autres ;

    • Qu'a-il donc ?

Alors l'enfant qui jouait à quelques pas de là, toujours indifférent et silencieux, arrêta soudain son jeu et dit :

    • Ce doit être parce que son père est mort.

On dit, dans la famille, que, chaque fois que l'on raconte cette histoire, il y a un grand silence. Et ce silence résonne plus fort que les mots. Ainsi résonne le silence des enfants. Il faut savoir l'entendre.

 

2° : TEXTE ORIGINAL DE VERA GALASSI

Essa história é daquelas que a família conta e reconta tantas vezes que acaba fazendo parte de seu patrimônio cultural. Foi testemunhada pelo meu avô e, em consideração a sua respeitosa figura, todos que a contaram até hoje não aumentaram um único ponto.
Naquela grande fazenda, o menino que morava com toda sua família um dia perdeu o pai num acidente terrível que não vem ao caso detalhar. E, como se nada tivesse acontecido, continuava brincando por ali, tentando alcançar os cavalos, mergulhando no riacho, correndo atrás dos passarinhos. Não se importava com o pai que havia morrido. Quanta frieza, comentavam, que falta de sentimento, esquisito esse menino, na certa não gostava do pai, quer maior tristeza do que ter um filho assim?
Um dia em que estavam todos na varanda, um passarinho que cantava por ali chamou a atenção: - Mas que canto triste, comentaram.
 E o menino ali perto, sempre tão calado e distante, de repente arrematou: - Deve ser porque o pai dele morreu.
Costumam dizer na família que essa história termina sempre em grande silêncio. Talvez porque ele ecoe mais alto que as palavras. Como o silêncio das crianças, que é preciso saber escutar.

 

3° TRADUCTION LITTERALE EN FRANCAIS PAR MARIA PATRINI

Dans une grande ferme, le garçon qui habitait avec sa famille a un jour a perdu son père dans un accident terrible qu'il ne vaut pas la peine de détailler. Et, comme si rien ne s’était passé, il continuait à jouait d’ici, de là, essayant d’attraper les chevaux, plongeant dans la rivière, courant après les oiseaux. Il ne donnait pas d’importance à la disparition de son père.

Quelle froideur ! commentaient les gens.

Quel manque de sentiment !

Il est bizarre ce garçon !

C’est sûr qu’il n’aimait pas le père !

Existe tristesse plus profonde que d’avoir un fils comme ça ?

Un jour que  toute la famille étaient sur la Terrasse, un petit oiseau qui chantait par là attira l’attention. Mais quel triste chant, dirent-ils.

Et le garçon qui n’était pas loin, toujours sans parole et distant, soudain arrêta ce qu'il faisait :

- Ce doit être parce que son père est mort.

Dans la famille on a l’habitude de dire que cette histoire se termine toujours dans un grand silence. Ce doit-être parce que le silence résonne plus haut que les mots. Le silence des enfants aussi, qu'il faut savoir entendre.

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Commentaires
H
Merci pour Vera Galassi et Maria Patrini. Je transmets. Et oui, ce petit récit de vie est très fort.
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L
Félicitations, Vera, pour l'histoire, félicitations à Patrini, pour la traduction et la recommandation, et félicitations à Hélène Loup, pour l'adaptation et la publication sur votre blog. Ce texte a une valeur universelle.
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